La solidarité des communautés chrétiennes avec leurs frères et soeurs absents apparaît dès les débuts. Elle concernait en premier lieu la participation au Repas du Seigneur.
Le plus ancien témoignage à ce sujet se trouve dans la description d'une assemblée dominicale vers 150 par saint Justin de Rome. Le rituel de la communion y est décrit en ces termes : "Ceux que nous appelons les diacres distribuent à chacun des assistants du pain et du vin mélangé d'eau, sur lesquels a été prononcée la prière de l'action de grâce, et ils en portent aussi aux absents" (Apologie 65 et 67).
Les absences en question pouvaient avoir plusieurs causes. Les plus dramatiques étaient celles des frères et soeurs emprisonnés du fait des persécutions. Les absences les plus communes devaient résulter du fait de la maladie et de l'infirmité.
La tradition de la communion à domicile a traversé les sièces, et dans nos paroisses, beaucoup de chrétiens y participent.
Revue Signe d'aujourd'hui n° 180, page 24