Se souvenir, jusqu'à leur rendre un culte, des parents et des amis disparus, des personnes dont la vie, l'action, les bienfaits, nous ont marqués, est la chose la plus répandue et la plus naturelle du monde. Monuments funéraires et commémoratifs, aujourd'hui photographies exposées en bonne place dans la maison, en témoignent abondamment. Mais, pour les chrétiens, la mémoire des défunts s'accompagne de la prière d'intercession pour eux et pour "tous les morts dont Dieu seul connaît la foi." C'est ainsi que, dès la deuxième moitié du IIème siècle, la prière liturgique pour les défunts est attestée en Afrique du Nord. Les témoignages abondent à partir du IVème siècle. Toutefois, c'est bien plus tard qu'a été instaurée et fixée au 2 novembre la Commémoration de tous les fidèles défunts, à l'initiative de saint Odilon,curé de Cluny (994-1049). Il en prescrivit la célébration dans les maisons de l'Ordre, ce qui eut lieu, pour la première fois, le 2 novembre 998. De là, elle se répandit très rapidement dans toute l'Eglise latine.
Missel de l'assemblée dominicale.