| | Catacombes, cathédrales ou chapelles ... | |
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Evelyne Admin
Nombre de messages : 364 Age : 67 Localisation : Floreffe (près de Namur) Belgique Date d'inscription : 10/01/2007
| Sujet: Catacombes, cathédrales ou chapelles ... Mer 10 Sep - 14:04 | |
| « Orientation » Depuis les origines et jusqu'au XVe siècle, dans tous les pays chrétiens, l'édifice de l'église était adapté à une prière communautaire dirigée vers l'est (c'est ce qu'on a appelé l'orientation — c'est là l'origine de ce mot). Car l'attente du soleil levant (symbole du Christ ressuscité) est un trait essentiel de la prière et de la spiritualité chrétiennes. Aujourd'hui cette tradition est maintenue dans l'Église d'Orient. De même, « le soleil signifie d’abord lumière et lumière suprême. (…) …selon saint Eusèbe d’Alexandrie, les chrétiens jusqu’au Ve siècle, adoraient le soleil levant. Le soleil montant est d’ailleurs très souvent comparé à un oiseau. Le mazdéisme assimile le soleil à un coq qui annonce le lever du jour, et nos clochers chrétiens portent encore cet oiseau qui symbolise la vigilance de l’âme en attendant la venue de l’Esprit, la naissance de la Grande Aurore.» Lieu de constructionLes premières églises, au temps de la clandestinité, c'est-à-dire avant le IVe siècle, étaient des maison-églises, c'est-à-dire une pièce réservée dans la demeure d'un riche chrétien. Parfois, des catacombes, lorsqu'elles commencèrent à être édifiées, notamment à Rome. Dans les villes romaines, après la chute des religions polythéistes, les évêques s'efforcèrent d'établir les lieux de cultes au Christ à l'emplacement de temples ou de fana. Dans les grands domaines fonciers, les chapelles devinrent peu à peu des églises paroissiales. Traditionnellement, lorsqu'on décidait de construire une église : on choisissait un saint protecteur de cette édifice (le saint patron) ; ce choix était souvent le fait du patron temporel de l'église, sur le domaine duquel l'église allait être construite : l'évêque, un propriétaire, et plus tard des abbayes ; pour les plus grandes églises, à partir du milieu du moyen âge, à l'endroit qui serait la croisée des transepts, on plantait un grand mât ; au lever du soleil, le jour de la fête du saint patron (si cette fête se célébrait avant le solstice d'été); sinon, au coucher du soleil, le jour de cette même fête (si cette fête se célébrait après le solstice d'été), on notait l'ombre portée par le mât : la direction de cette ombre définissait l'axe est-ouest, appelé decumanuschez les Romains. D'autres opérations allaient suivre ; tracé du cercle dans lequel s'inscriraient les quatre piliers du transept, tracé du cercle définissant le sanctuaire, définition de la nef. En Europe occidentale, le style architectural des églises s'illustre en plusieurs périodes successives, dont voici les principales : L'art roman. Basilique de Paray-le-Monial.Il se reconnaît principalement par l'emploi de l'arc en plein cintre, qui forme un demi cercle parfait. Il utilise les techniques et souvent les décors, héritées de l'Antiquité, d'où son nom. Son aspect est souvent massif, avec d'assez petites ouvertures et des murs épais parce que l'église romane est conçue pour être couverte de fresques, pour être utilisée la nuit (nombreuses vigiles non seulement monastiques mais aussi paroissiales) et pour être éclairée de lampes. L'art byzantin, en Orient, est une variante de l'art roman qui privilégie les plans centrés inspirés de la Grande Église (Sainte-Sophie de Constantinople). Il ignore le déambulatoire. L'art gothique. voûte gothique de l'église abbatiale de FécampIl se reconnaît par l'emploi de l'arc brisé, dont la clef de voûte forme un angle entre les deux arcs qui la composent. Il a surtout été utilisé pour la reconstruction des cathédrales. Son aspect est plus svelte et élancé, grâce à l'emploi d'arcs boutants, qui permettent de reporter la poussée loin des murs, qui sont alors évidés pour faire place à de larges baies. Les façades s'ornent alors de splendides vitraux comme à la Sainte Chapelle, ou dans la Cathédrale de Beauvais, plus haute clef de voûte gothique, avec 48 mètres caractérisée par sa forme en croix grecque (le transept et la nef possèdent la même longueur). L'architecture contemporaine. Cathédrale de la Résurrection d'Évry par l'architecte Mario BottaLes églises contemporaines apparaissent en France à partir des années 1920, à la suite des destructions de la première Guerre mondiale, notamment. Les architectes renouvellent le sujet, proposent des innovations tout en veillant au respect des normes liturgiques. Certaines églises sont issues du mouvement d'urbanisation des villes, l'Église Catholique souhaitant que des édifices de cultes soient au plus près des populations. À partir des années 1950, à la suite des destructions de la seconde Guerre mondiale, plus importantes, la reconstruction d'édifices va accompagner le mouvement liturgique qui précède le concile Vatican II et introduire bon nombre d'innovations, notamment en France et en Allemagne, nations durement touchées. Dans les années 1960 les églises contemporaines correspondent d'une part à la reconquête catholique des quartiers et des banlieues, d'autre part à la fin de la période des reconstructions. Elles possèdent des signatures architecturales : le Corbusier, Claude Parent. Elles abandonnent le plus souvent la forme de croix romaine (nef et transept). source : Wikipédia | |
| | | Evelyne Admin
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| Sujet: Re: Catacombes, cathédrales ou chapelles ... Mer 10 Sep - 15:08 | |
| Les fonctions des églises.Selon son importance et sa fonction, une église peut être : cathédrale (adjectif et nom) si elle est dotée d'une cathèdre, là où siège un évêque. cathédrale saint Michel et Gudule à Bruxellesprimatiale (adjectif et nom) si elle est siège d'un archevêque-primat. basilique si elle est bâtie selon un plan à l'antique dit "de basilique". ou si elle a été bâtie par un empereur. ou si elle a reçu ce titre spécial du pape. basilique d'Avioth (Ardennes françaises)collégiale si, sans être cathédrale, elle est desservie par un collège (le chapitre) de chanoines séculiers. collégiale saint Feuillin à Fossesparoissiale (adjectif seulement) si elle est le siège d'une communauté de chrétiens. église saint Martin de Arlonabbatiale (nom et adjectif) si elle est l'église principale d'une abbaye. abbatiale de Floreffepriorale si elle est l'église d'un prieuré. prieuré sainte Foy à Conques (Ardennes belges)Une chapelle est un lieu de culte secondaire : si elle fait partie d'une église plus vaste, elle est alors destinée au culte d'un saint, d'une famille, d'une confrérie. elle est castrale ou nosocomiale si elle appartient à un château ou à un hôpital (chapelle d'autre bâtiment civil). elle est commémorative si elle marque un lieu particulier (source miraculeuse, emplacement d'un miracle, tombeau d'un saint isolé). elle est cimetériale si elle est bâtie dans un cimetière. chapelle royale de Versailles beaucoup plus modeste mais très belle aussi : la chapelle saint Roch de Floreffe Le terme générique désignant le ou les saint(s) au(x)quel(s) l'église est dédié est le vocable. | |
| | | Evelyne Admin
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| Sujet: Re: Catacombes, cathédrales ou chapelles ... Mer 10 Sep - 15:15 | |
| BaptistèresUn baptistère est un bâtiment spécifiquement destiné à pratiquer le baptême, chez les chrétiens. Comportant une cuve baptismale (elle a parfois disparu), il est adossé à une église ou le plus souvent à une cathédrale. Ces édifices sont souvent, comme les fonts baptismaux qu'ils abritaient, de formes ronde ou polygonale. Le baptistère de la Piazza Del Duomo de Pise - Le baptistère du LatranL’ampleur prise par la cérémonie sacramentelle et la splendeur du bâtiment reflètent l’importance du sacrement pour les chrétiens de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance. Le plan octogonal du baptistère du Latran, première construction expressément dédiée à cette fonction, est assez largement suivi, avec des variantes (plan à douze côtés ou rond, comme à Pise). Il figure les sept jours de la semaine (et de la Création du monde) plus le jour de la Résurrection et de la Vie Éternelle. (le nombre huit symbolise également le passage d'un degré de réalité à un autre). Le plan dodécagonal symbolise lui les douze Apôtres, le plan circulaire la perfection et la Sainte-Trinité. Dans un narthex ou une antichambre, les catéchumènes reçoivent l’instruction chrétienne et font leur profession de foi avant le baptême. Baptistère de VéroneDans un narthex ou une antichambre, les catéchumènes reçoivent l’instruction chrétienne et font leur profession de foi avant le baptême. Basilique saint Denis à Liège - narthexL’espace intérieur est organisé autour des fonts baptismaux, dans lequel le baptême se fait par une triple immersion. Trois marches descendent au fond du bassin, en pierre le plus souvent (bien que tardivement, certains ont été en métal). Au-dessus, est suspendue une colombe, représentant le Saint-Esprit, en or ou en argent. Les fresques ou les mosaïques murales représentent fréquemment des scènes de la vie de saint Jean-Baptiste. Les fonts baptismaux étaient fréquemment alimentés par une source naturelle (comme au baptistère du Latran), ou dans d’autres lieux où la christianisation d’une source païenne présentait un intérêt naturel. Ainsi également, Grégoire de Tours ou l’évêque de Turin Maximus (mort vers 466) ont converti de telles sources miraculeuses en baptistères. Le bassin est ordinairement rond ou octogonal ; il est parfois en forme de croix, comme celui de l'église Sainte-Marie, dans le désert du Neguev. Le baptistère cruciforme de la seconde basilique byzantine d' Emmaüs-NicopoliLes baptistères ont été construit à une époque où l’Église baptisait un grand nombre de catéchumènes adultes, et où le baptême par immersion était la règle. Avant que Constantin ne donne un statut officiel au christianisme, on n'en trouve pas trace ailleurs. Du IVe siècle jusqu’au début du VIe siècle, les fonts baptismaux étaient disposés sous le porche de l’église, ou dans l’église elle-même. Après le IXe siècle, lorsque le baptême des nouveau-nés est devenu la règle, peu de baptistères sont construits. Les baptistères étaient fréquemment de grande taille, si grands que certains conciles ou synodes se sont tenus dans un baptistère. Cette grande taille était due à plusieurs causes : dans l'Église primitive, c’est habituellement l’évêque en personne qui baptise les catéchumènes de son diocèse (raison pour laquelle les baptistères sont habituellement rattachés à une cathédrale et non à une église paroissiale) ; ce rite ne pouvait se tenir que trois fois par an. Quand il ne servait pas, les portes du baptistère étaient scellées du sceau de l’évêque, afin de contrôler l’orthodoxie de tous les baptêmes du diocèse. Baptistère de VénasqueQuelques baptistères ont deux bassins, ou certaines églises ont deux baptistères, un pour chaque sexe. Une cheminée est souvent présente pour réchauffer les néophytes après l’immersion. Bien que le concile d'Auxerre (578) interdise qu’on enterre dans les baptistères, ils sont souvent utilisés comme tombe. Ainsi, l’antipape Florence Jean XXIII est enseveli dans le baptistère de Florence, tout comme de nombreux archevêques de Canterbury.
Dernière édition par Evelyne le Jeu 11 Sep - 15:46, édité 5 fois | |
| | | Evelyne Admin
Nombre de messages : 364 Age : 67 Localisation : Floreffe (près de Namur) Belgique Date d'inscription : 10/01/2007
| Sujet: Re: Catacombes, cathédrales ou chapelles ... Jeu 11 Sep - 12:38 | |
| Enclos paroissiauxSizun - porte monumentaleL'enclos paroissial est un élément architectural typique de la Basse-Bretagne mais pas seulement. On trouve aussi quelques enclos en Haute Bretagne comme à Saint-Suliac (Ille-et-Vilaine) datant en partie du XIIIe siècle. Les plus célèbres enclos se trouvent en Finistère sur la vallée de l'Elorn entre Landivisiau et Landerneau. Saint Thégonnec - calvaire et ossuraireProche de l'église, l'enclos comporte, outre le cimetière, la porte triomphale, le calvaire, l'ossuaire. Les éléments architecturaux les plus célèbres ont été bâtis à la Renaissance et au XVIIe siècle. Enclos de GuimiliauLa porte triomphale marque l'entrée du cimetière. L'ossuaire recevait les ossements exhumés car les cimetières étaient souvent très petits. De petits réduits, ils sont devenus des bâtiments plus vastes et ornés servant de chapelle funéraire. Le calvaire qui représente autour de la Passion du Christ, toute l'Histoire sainte. Riche de 200 personnages comme à Guimiliau, ils servaient aux prêtres à faire l'instruction religieuse. Plougastel-Doualas - détail du calvaire | |
| | | Evelyne Admin
Nombre de messages : 364 Age : 67 Localisation : Floreffe (près de Namur) Belgique Date d'inscription : 10/01/2007
| Sujet: Re: Catacombes, cathédrales ou chapelles ... Jeu 11 Sep - 16:11 | |
| Avioth, "La Recevresse"« La Recevresse » est un monument unique au monde et sa reproduction, grandeur nature, se trouve au Musée des monuments français à Paris. Ce chef d’œuvre du gothique flamboyant a vraisemblablement été construit à l’endroit de la découverte de la statue miraculeuse "sur son buisson d’épines". Il remplace un premier oratoire plus modeste. Au début du XIVème siècle, lorsque la statue de Notre-Dame d’Avioth put entrer dans son église, une autre statue de la Vierge pris sa place pour recevoir, en son nom, les offrandes des pèlerins. On appela cette statue : la Vierge Recevresse. Avec le temps, le nom de Recevresse fut donné au monument. Ainsi, depuis huit siècles, la Basilique d’Avioth a été construite et entretenue grâce à des dons et à des offrandes. C’est encore le cas aujourd’hui. Grâce à la générosité des adhérents de l’association des amis de la Basilique d’Avioth et des nombreux pèlerins qui viennent prier Notre-Dame d’Avioth, la commune peut engager régulièrement des travaux et obtenir l’aide du département, de la région et de l'état. Les menottes au-dessus de la statue ont été placées là par des prisonniers en signe de reconnaissance à Notre-Dame d’Avioth pour leur délivrance. Les armoiries sur le mur sont celles de Gilles de Rodemack, prévot de Montmédy et gouverneur du Luxembourg au début du XVème siècle. La Recevresse a été restaurée par Boeswilwald de 1844 à 1846. | |
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