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 Histoire de la Confirmation

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Evelyne
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Evelyne


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MessageSujet: Histoire de la Confirmation   Histoire de la Confirmation Icon_minitimeMer 29 Oct - 17:55

1. Dans l'Église primitive : imposition des mains et onction

La confirmation trouve son origine dans le Livre des Actes des Apôtres (8,15-17 et 19,1-7). Elle se recevait immédiatement après le baptême et ne constituait pas un sacrement particulier ; elle était une partie de l’initiation chrétienne, un complément du baptême par l'imposition des mains. Lorsque le baptême n'était pas donné par un apôtre, il était complété par l'imposition des mains faite par un apôtre. Cette imposition des mains donnait l'Esprit saint.
Telle que Tertullien (fin 2eme siecle) la décrit dans son "De baptismo", la célébration du baptême à Carthage comporte deux rites baptismaux (bénédiction de l’eau et bain baptismal, avec triple confession de foi et triple immersion) et deux rites post-baptismaux (onction d’huile et imposition des mains pour le don de l’Esprit Saint).

2. Dans l'Église d'orient : la "chrismation", donnée par le prêtre, suit le baptême

Il en est ainsi dans l’Église d’Orient où tout baptisé est immédiatement confirmé et reçoit l’eucharistie. Lorsque le nouveau baptisé est essuyé, le prêtre lui met sa robe de baptême. Il lui fait une onction de saint chrême sur le front, les yeux, les narines, la bouche, les oreilles, la poitrine, les mains et les pieds en disant "Reçois la marque du don de l'Esprit Saint". Avec le baptisé le prêtre fait trois fois le tour du baptistère.
Le 4ème siècle marque alors un tournant dans l’histoire des rites d’initiation. En Orient, les rites post-baptismaux (l'onction de saint chrême) sont de plus en plus valorisés. Ce sacrement est appelé «Chrismation», onction avec le «chrême».
Ainsi, la pratique des Églises d'Orient souligne l'unité de l'initiation chrétienne. Elle ne dissocie pas du baptême les rites post-baptismaux. En Orient, les deux sacrements étant unis, la «Chrismation» est conférée par le prêtre qui baptise, et qui fait l'onction avec le chrême (myron) consacré par l'évêque (cf. CEC, n. 1312).
La pratique de l'Église latine exprime plus nettement la communion du nouveau chrétien avec son évêque, garant et serviteur de l'unité de son Église, de sa catholicité et de son apostolicité, et par là, le lien avec les origines apostoliques de l'Église du Christ» (CEC, n. 1292).

3. En occident : la "confirmation", séparée du baptême, est donnée par l'évêque

En Occident, la confirmation va se séparer peu à peu du baptême.
Le premier témoignage signalant que l’évêque va imposer les mains à ceux qui ont été baptisés antérieurement date de 380 ; mais déjà le Concile d’Elvire (Espagne, vers 300) reconnaissait la nécessité d’une "perfection du baptême" par l’évêque si le baptême a été conféré par un diacre,
L'extension de l’Église dans les campagnes venant empêcher l’évêque de célébrer lui-même tous les baptêmes, la confirmation est donc reportée chaque fois qu’une célébration de baptême est présidée par un prêtre, jusqu’au passage d’un évêque.
Fauste de Riez (405-485) donne une interprétation théologique de cette confirmatio par rapport au baptisma : au baptême, explique-t-il, nous sommes régénérés pour vivre, après le baptême nous sommes confirmés pour la lutte. C'est en Gaule, au Ve siècle, qu'apparaît le terme de "Confirmation" pour le don de l'Esprit célébré dans la foulée du baptême. Ce terme a été adopté par l'ensemble des langues d'Europe, sauf l'italien (cresima) et le portugais (crisma).
En Occident, ce terme exprime la confirmation du Baptême en tant que renforcement de la grâce à travers le sceau de l'Esprit Saint.
Dans le rite latin, le ministre ordinaire de la Confirmation est l'évêque, qui, pour des motifs sérieux, peut en concéder la faculté à des prêtres, c'est-à-dire à des délégués (cf. CEC, n. 1313).

4. La confirmation a partir du seizième siècle

A partir du seizième siècle, le catéchisme est organisé et va rythmer la vie sacramentelle. Le sacrement de confirmation marquera l’entrée au catéchisme et l’eucharistie marquera la fin du catéchisme. En France, la situation du sacrement de confirmation va se compliquer par l’introduction, au dix-septième siècle, de la communion solennelle.
En 1910, dans le décret "Quam singulari", le pape saint Pie X demanda qu’on admette à l’eucharistie les enfants beaucoup plus jeunes dès « l'âge de raison » vers 7 ans. Il en résulte que la confirmation n'est donnée qu'après la première communion.

5. La confirmation après le concile Vatican II

Dans le cadre de la réforme liturgique de Vatican II, l’ordre des trois sacrements est toujours : baptême, confirmation, Eucharistie. L’Eucharistie achève l’initiation (n° 213), elle en est le sommet (n° 235). Quant à la confirmation, elle doit avoir lieu aussitôt après le baptême sauf, dit le Rituel, si une grave raison s’y oppose (n° 211).
Le renouveau du catéchuménat va faire redécouvrir ce sacrement qui retrouve sa place comme complément du baptême. Même si l’on fait le choix de séparer la célébration de la confirmation de celle du baptême pour donner toute sa valeur au néophytat, la confirmation doit toujours être clairement proposée à tout candidat au baptême. Peu à peu, le sacrement de la confirmation retrouve sa place et son sens.
Cependant, en France, le sacrement de confirmation est donné longtemps après l'eucharistie, car il devient peu à peu le sacrement de la militance. Il n’est plus proposé qu’aux chrétiens engagés dans une aumônerie ou dans des mouvements. La confirmation est souvent présentée ou vécue par les jeunes comme sacrement d’engagement effectif dans la communauté ecclésiale pour marquer une meilleure participation à la vie de la communauté.

source : cybercuré http://catholique-nanterre.cef.fr/faq/jeunes.htm
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